Équipe de recherche étudiante

Julie Gauthier a été initiée dès son plus jeune âge à la pêche à la fascine. Son intérêt la pousse à apprendre tout ce qu’elle peut de son oncle Noël, dépassant même ses parents pour qui la pêche était subsidiaire à la ferme laitière. À la fin des années 1990, elle entamera un cheminement de scolarisation qui la mènera à Québec, depuis Saint-Irénée et La Malbaie. Après des études à l’Université Laval en aménagement et en psychologie, elle se dirigera vers une formation technique et professionnelle en horticulture et aménagement paysager. 

À son retour dans Charlevoix, Julie fonde Les Pêcheries Charlevoix afin d’assurer la pérennité, espère-t-elle, de la pêche familiale. Malgré son jeune âge, elle est l’une des dernières pêcheuses à la fascine du Canada et une porteuse de savoir aguerrie. Les anciens pêcheurs, devenus ses clients, discutent métier avec elle. Les ministères fédéral et provincial lui confient des tâches d’inventaire et d’échantillonnage. 

Julie Gauthier démontre une grande aptitude à partager ses connaissances. Aimant son métier, son histoire familiale et son patrimoine culturel, elle est soucieuse de transmettre et promouvoir la pêche à la fascine. Chercheure autodidacte, sa passion est communicative : elle aime le public et veut qu’il comprenne toute l’unicité et les multiples attraits de la pêche à la fascine. Ses démarches auprès des ministères en lien avec diverses lois et règlementations, l’ont entrainée à chercher et trouver les informations pertinentes. Partant d’une démarche citoyenne visant la reconnaissance, la mise en valeur et la promotion de la pêche à la fascine, ses capacités pour la recherche historique et ethnographique se sont renforcées. Interroger ses oncles et tantes ainsi que les pêcheurs qui sont devenus ses clients est une source d’inspiration pour la suite de cette pratique unique, et la protection des paysages où elle s’incarne. 

Source photo : Le Charlevoisien