Équipe de recherche étudiante

BLAIN-SABOURIN, Marilène


Étudiante au doctorat

Marilène Blain-Sabourin est architecte et doctorante dans le cadre du projet Patrimonialisation de Tshishe Manikuakan et des monts Uapishka pour un tourisme autochtone durable – Tshitipatshimushtatin nitilniun : De la cogestion à l’autodétermination. Son approche contemplative de l’architecture, ancrée dans les principes du design durable, vise à tisser des liens sensibles entre l’humain, le territoire et les milieux bâtis, tout en mettant en valeur les savoirs autochtones et les dynamiques culturelles locales.

Titulaire de maîtrises en architecture et en géographie ainsi que d’un certificat en études autochtones, elle s’intéresse particulièrement aux paysages culturels et aux outils d’aménagement adaptés aux réalités des Premiers Peuples. Son parcours professionnel l’a amenée à piloter des projets collaboratifs en contexte autochtone, notamment en tant que chargée de projet pour la construction du Centre culturel Kina8at. Dans ce cadre, elle anime un comité culturel composé d’aîné·e·s, coordonne les parties prenantes et veille à ce que les voix autochtones soient pleinement intégrées à la direction artistique du projet.

Au sein de la communauté de Pessamit, elle a mené des ateliers de co-conception pour valoriser le patrimoine innu entourant le lac Manicouagan, en partenariat avec la Réserve de biosphère Manicouagan–Uapishka. Elle y a fait preuve d’un leadership éclairé en gestion de projet, en conception sensible et en médiation culturelle.

Son expérience internationale inclut également des contributions à la reconstruction de logements sociaux au Chili avec la firme ELEMENTAL, ainsi qu’à un projet écotouristique dans le parc national Conkouati-Douli, en République du Congo. Plus récemment, elle a collaboré avec la WYSS Academy pour animer des ateliers co-créatifs avec les communautés Maasaï d’Ol Donyiro et de Naibunga, au Kenya, dans le cadre d’un projet de restauration territoriale résiliente au climat. Elle y a facilité des ateliers participatifs réunissant chercheurs, partenaires et membres des communautés afin d’identifier des pratiques architecturales culturellement appropriées, de définir des stratégies de subsistance durables en contexte semi-aride, et de soutenir l’intégration du patrimoine culturel maasaï dans les concepts d’aménagement et de protection territoriale. Ces engagements ont enrichi sa compréhension des tensions et synergies entre conservation, développement durable et respect des communautés locales.

Par ailleurs, pour témoigner de la portée de ses travaux de recherche, elle a notamment été invitée en 2023 à présenter une conférence dans le cadre de la Chaire UNESCO en paysage urbain à l’Université de Montréal, portant sur l’inclusion des populations autochtones dans les processus d’aménagement et la réappropriation territoriale. Par son implication au sein de la Chaire, elle souhaite accompagner les communautés autochtones dans leur autodétermination territoriale, en soutenant la mise en valeur de leur patrimoine culturel et en favorisant un tourisme durable enraciné dans leurs réalités et aspirations propres.